Transmission

Cette proposition utilise comme prétexte une forme d’acrobatie adaptée à tous les niveaux, pour expérimenter une communication du poids des corps.

Au-delà de l’apprentissage de mouvements acrobatiques, l’intérêt de cet atelier est de développer un vocabulaire et une écoute non verbale. Se passer de la parole pour communiquer est une expérience souvent jubilatoire.

Pour jouer avec ce vocabulaire, cela nécessite une certaine disponibilité. Toujours au travers d’un travail corporel, le premier enjeu sera d’engager les corps individuellement puis de construire un rapport de confiance en duo. Les duos sont changés à chaque nouvel exercice, de manière à converser avec plusieurs interlocuteurs.

La communication non verbale ou le langage du corps est une composante avec laquelle nous interagissons quotidiennement, majoritairement de manière inconsciente. Le travail proposé dans cet atelier en est une déclinaison.

Pour cet atelier, notre intention première est de partager l’expérience du plateau pendant une représentation.

Pour y parvenir, nous proposons à une dizaine de personnes d’interpréter  pendant 10 secondes cet être hors normes. Cela produit un élément de surprise pertinent pour le spectacle, mais aussi et surtout permet aux participant.e.s ainsi qu’à l’équipe au plateau de faire commune cette expérience d’être interprète. Ressentir cette énorme montée d’adrénaline qu’implique de se trouver sous le regard de ses congénères est un évènement particulièrement vivifiant et une expérience mémorable.

Ce soir-là, une quinzaine de personnes salueront.

Reportage • « Ils ont vécu une expérience artistique et circassienne »

Dans la pièce 080, le spectateur assiste à l’entière existence d’un.e être imaginaire. Évoluant dans un espace limité, aux particularités physiques étranges, son existence est une succession de premières fois racontées par le corps.

Nous l’avons nommé Meurlze un mélange franco-anglais entre mec/girl/le[s]duplurielprononcé[z] pour lui donner plusieurs identités possibles, et aucune à la fois.

Tout au long du processus de création nous avons cherché qui était cet-te être détaché-e de toute norme sociale et appartenance culturelle : quel est son corps ? Comment se déplace-telle ? Quels sont ses besoins ? Est-il seul dans son monde ? Est-iel masculin ou féminin ?

Cette profusion de questions a nourri nos rêves, nos pensées et nos corps pour inventer cet.te être imaginaire. Pour dérouler le fil de sa vie nous étions désireux.ses de nous focaliser sur nos repères organiques et d’en extraire le commun. Il s’agissait de façonner un.e être qui émergeait de chacun de nous et de lui donner son identité propre en prenant garde de ne pas la/le ramener sous l’influence de notre conditionnement social tenace.

Nous souhaitions partager ces réflexions et inviter les enfants/jeunes/adultes à porter une attention particulière sur ce qui nous constitue chacun.e et ce qui pourrait nous relier les un.e.s aux autres. Qu’avons-nous de commun?

La philosophe Judith Butler avance que le genre est une construction sociale et que nous le “performons”, au sens où nous l’activons chaque jour de manière variable et variée.

Dans le cadre de cet atelier, nous arpenterons les voies créatives en invitant chacun.e. à inventer un.e être imaginaire hors de toute convention. Empruntant ce détour de l’imagination, chacun pourra choisir de faire le lien avec ses propres représentations sociales.

Ce sera l’occasion de discussions autour de l’identité, du genre et des codes sociaux qui nous façonnent parfois malgré nous.

En lien avec Thaumazein, nous proposons un atelier tout public multigénérationnel (de 7 à 70 ans) sur l’objet toupie, renommée pour l’occasion Toboggrand.
Lors de ce moment de découverte d’une pratique de corps douce et ludique, nous invitons les participant.e.s à faire l’expérience d’un toboggan qui tourne.
Nous souhaitons tisser un lien entre les générations invitant les participant.e.s, qu’iels soient adultes, enfants ou adolescent.e.s à des jeux de glisse, d’écoute et de collaboration.

La compagnie H.M.G. élargit ponctuellement la pratique de l’Education Artistique et Culturelle dans des projets au volume d’heures conséquent.

C’est par le prisme des matières étudiées à l’école (histoire, mathématiques, biologie, etc…) que les artistes interviennent auprès des jeunes et abordent avec eux les questionnements traversés durant le processus de création du spectacle.
Cette approche alternative permet d’entrer en contact étroit avec le quotidien des étudiant.e.s et met en jeu leurs capacités de réflexions, d’inventions et d’actions.

Toujours relié à une création, les artistes-intervenant-e-s accompagnent une classe durant un cycle d’ateliers. Entre transmission de matières corporelles, composition en groupe, réflexion sur la mise en scène de ces séquences, les étudiant.e.s expérimentent concrètement la mise en espace de leurs propositions.

« Nous, la somme de Je, ne sommes rien si Je ne viens pas. Avec le temps, Je fane sans le Nous. Alors Nouje compose du mieux que nouje pouvons l’articulation nos espaces. »

Au-delà de l’évidence du cirque, il fallait que chaque proposition puisse s’inscrire dans une cohérence dramaturgique. Nous avons donc proposé aux étudiant.e.s de chercher cette articulation singulier/pluriel avec l’idée que le collectif accompagne avec douceur chaque individualité sur un sol qui glisse.