En chantier

Notre ambition pour ce nouveau projet est de nous emparer avec et par les corps de la question du collectif.
Le collectif existe par la mise en relation d’ensemble complexe que sont les individualités.
C’est avec trois femmes, trois hommes et six objets prétendument identiques que nous mettrons en scène les hypothèses convenues, plausibles ou imaginaires qui permettent ou empêchent l’apparition du collectif.
La mise en espace de ces douze entités sera l’occasion d’affirmer des singularités fortes.
C’est dans l’articulation de ces corps animés et inanimés que nous chercherons les porosités permettant l’émergence d’un commun.
Nous mettrons ce commun en exergue et l’amplifierons jusqu’à semer le doute de l’unicité.
Nous jouerons avec cette connexion organique qui dépasse les mots pour faire jaillir la jubilation du collectif.

Pourquoi
Alors que l’humanité profite d’outils de calcul et de communication nous permettant l’objectivation d’une organisation collective vertueuse, nous nous enfonçons dans d’obscures pratiques d’individualisation dont il est difficile de percevoir la pérennité collective.
Nous choisissons de nous plonger dans la thématique du collectif pour pratiquer, inventer et partager l’idée d’autres possibles.

Comment
Bien que le point de départ de nos pièces prennent racines dans nos constats, convictions et croyances politiques, nous ne souhaitons pas établir notre prise de parole dans l’explicite d’un discours orienté. Nous préférons aborder une thématique identifiable par toustes mais dont la construction dramaturgique polysémique permettra à chacun.e de tisser un fil nar- ratif subjectif. Pour ce faire, nous tentons de décortiquer notre propos par une approche systémique. Une fois notre compréhension établie, nous structurons un scénario imaginaire pour, in fine, créer à l’endroit de la scène des interactions de corps éloquentes corrélées à notre propos.
Ainsi notre sujet est clair et sa lecture ouverte.